Hygiène alimentaire en cuisine : risques, BPH et HACCP

En restauration collective ou commerciale, hygiène en cuisine et sécurité alimentaire sont indissociables. Quels sont les risques sanitaires ? Quelles mesures pour maîtriser le danger ?

 

Risques en cas de non-respect de l'hygiène alimentaire en cuisine

Si les bactéries, moisissures et microbes sont effectivement présents partout, aussi bien dans l'air que dans l'eau ou sur les aliments eux-mêmes (le camembert par exemple), certains de ces micro-organismes peuvent toutefois se révéler dangereux pour l'homme en cas de prolifération. Ils peuvent alors provoquer une altération des aliments et des ingrédients (odeur, changement de couleur, modification de la texture, etc), mais ce n'est pas systématique.

Toujours est-il que la prolifération de ces organismes pathogènes peuvent être à l'origine d'une MIA (maladie infectieuse alimentaire) ou d'une TIAC (toxi-infection alimentaire collective). Les conséquences d'une MIA ou d'une TIAC peuvent parfois être extrêmement graves, notamment chez les jeunes enfants, les femmes enceintes ou les personnes âgées.

BPH et HACCP, les fondamentaux de l'hygiène alimentaire

Pour garantir la sécurité alimentaire des consommateurs, en cuisine, il est donc obligatoire de mettre en application la démarche HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point) et les bonnes pratiques d’hygiène (BPH).

L'HACCP permet d'identifier, d'évaluer et de maîtriser les risques liés à la transformation, à la fabrication ou à l'élaboration d'un produit alimentaire. Pour cela, le processus hygiène et sécurité des aliments HACCP s'appuie sur 7 principes. A noter que les risques peuvent être de nature biologique (bactéries, virus, moisissures, etc), physique (morceau de plastique, corps étranger, etc) ou chimique (utilisation des produits entretien, etc).

Quant aux bonnes pratiques d’hygiène (BPH), elles ne sont pas propres à une structure, mais à toute une profession ou à un secteur d'activité dans son ensemble. Il s'agit donc d'un ensemble de règles et de dispositions devant être instaurées dans chaque établissement afin de garantir la sécurité alimentaire des consommateurs. Celles-ci sont regroupées sous l'appellation de Guide de Bonnes Pratiques d’hygiène (GBPH).

En cuisine, on utilise notamment la méthode des 5M - Matières / Matériel / Milieu / Méthodes / Main d’œuvre – qui consiste à passer en revue des familles de facteurs à même d'expliquer un phénomène.